Mon vilain petit canard

Mon vilain petit canard – récit musical dessiné d’après Andersen / Nicolas Bonneau, Fanny Chériaux et Alice Roy / Les 3 Flamants (Pléneuf-Val-André, 22) – La Volige (79)

 

Adaptation du célèbre conte d’Andersen, revisité par trois artistes du conte, de la musique et du dessin.

Conte musical dessiné.

Tout public, dès 6 ans

Durée : 35’

Création originale 2024 pour le festival Houle Sentimentale.

 

L’histoire

 

Une cane couve ses œufs, mais à l'éclosion, l'un d'eux, le vilain petit canard, ne ressemble pas à ses frères et sœurs de couvée. Rejeté de tous, à cause de son physique différent, il est contraint de quitter sa « famille » et de partir, loin, pour ne plus subir leurs moqueries et leurs coups. Sur son chemin, ceux qu'il rencontre ne l'acceptent pas toujours non plus. Il rencontre d'abord des jars sauvages, qui l'acceptent sans problème, mais des chasseurs arrivent. Le vilain petit canard s'enfuit alors à nouveau. Puis, il arrive dans une cabane où habite une vieille femme qui le recueille en le confondant avec une cane. Mais la vieille femme accueille aussi une poule et un chat, qui méprisent le vilain petit canard. Alors, ce dernier quitte la cabane. Il arrive cette fois dans un lac, où il est piégé par la glace. Heureusement, un paysan délivre le caneton pour le donner à sa femme. Le caneton, effrayé, se sauve et passe tout l'hiver dehors. Un jour, cependant, ébloui par la beauté des cygnes, le vilain petit canard décide d'aller vers eux et réalise, en se mirant dans l'eau, qu'il n'est plus un vilain petit canard (et qu'il n'a, en fait, jamais été un canard), mais qu'il est devenu un magnifique cygne. Enfin il finit par se faire respecter et devient plus beau que jamais.

 

 

Un conte pour tous les âges.

 

Petit ou grand, qui ne connait l’histoire du vilain petit canard. En effet, ce conte fait partie de notre imaginaire collectif. Un conte que Alice Roy, Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux se ré-approprient pour apporter leur propre version.

 

En mêlant illustrations dessinées en direct, oralisation du récit, digressions et points de vues personnels, musique et chant, les trois artistes nous livrent leur vision du vilain petit canard, devenant ainsi, « Mon vilain petit canard ».

Une histoire que l’on se plaira à écouter pour la première ou la centième fois, comme si à chaque écoute, quelque chose de nouveau surgissait.

 

Nicolas Bonneau est auteur, conteur et co-directeur artistique de la Cie La Volige.

Fanny Chériaux, est chanteuse, comédienne co-directrice artistique de la Cie La Volige.

Alice Roy est illustratrice et peintre.

 

 

Pourquoi raconter cette histoire ?

 

Ce récit initiatique montre comment l'enfant, en grandissant, doit apprendre à se connaître lui-même et s'accepter tel qu'il est, même si son entourage lui renvoie une image négative et ne l'aide pas à développer l'estime de soi.

On peut aussi y voir un aspect initiatique moins général : une différence ou un handicap peuvent être motif de moquerie et d'exclusion et devenir, avec le temps ou selon le point de vue, un atout, un objet valorisant, un motif de reconnaissance.

 

Ce que l’on sait moins, c’est la dimension autobiographie que revêt cette histoire pour Andersen. En effet, ce récit raconte la revanche du poète (le cygne)1 sur les gens ordinaires (les canards), lorsqu'il découvre un milieu qui lui permet de reconnaître son talent.

Né dans un milieu extrêmement pauvre dans les bas quartiers de la ville d’Odense, Andersen s'attache à la notion de vilain petit canard dès son enfance. Après la mort de son père, il manqua d'affection de la part de sa mère qui le croyait fou quand il lui récitait les pièces de théâtre qu'il avait inventées. Plus tard il accède réellement à l'école alors qu'il a 18 ans et les autres élèves sont tous au moins cinq ans plus jeunes que lui. Il subit alors les moqueries et le mépris de l'école entière, professeurs et directeur compris, pour son âge inapproprié et son ambition de devenir écrivain. Il fut également toujours malheureux en amour. Son physique ne plaisait pas, il était très grand pour l'époque, avait des membres dégingandés et était malgré tout complètement narcissique et satisfait de son image. Ceci lui a valu de nombreuses critiques. Ses débuts en tant qu'écrivain furent également beaucoup critiqués et parsemés d'échecs. Tout ceci a contribué à son impression d'être différent et rejeté.